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Pourquoi pas de cou ?
On me pose souvent cette question : pourquoi pas de cou ?
Eh bien, pourquoi pas ? Je n’ai toujours pas de réponse logique à cette question. D’aussi loin que je me souvienne, mon héroïne, n’a pas de cou.

Molly Dolly, s’est imposée d’elle-même, sans cou, et je n’ai jamais cherché à changer quoi que ce soit dans cet élan de créativité.

Je joue avec la hauteur de sa tête selon l’émotion. Surprise, elle aura la tête plus haute et pour les moments plus intimes, elle aura la tête plus près des épaules.

Pour quelle raison lui as-tu fait des lunettes ?
On m’a demandé de lui mettre des yeux… J’ai essayé de lui greffer des yeux, de différentes tailles, différentes couleurs, de différentes formes, rien n’y faisait. Le mystère, l’indépendance et l’aisance, des attributs que j’appréciais, disparaissaient…

De plus, je me sentais fautive de lui faire cet affront. Elle me conjurait de ne pas le faire. Les lunettes sur son visage sont revenues très rapidement.

Ses lunettes donnent à celle ou celui qui la regarde à l’abri des autres regards indiscrets, la permission de prendre sa place et de ressentir un instant, ce qu’est d’être Molly Dolly.

Belle poitrine !!! Pourquoi un si gros buste, « est-ce votre idéal ? »
Oui oui, c’est ce que j’ai demandé à mon époux pour Noël !
Non… blague à part, serait-ce le buste de ma mère ou celui de Barbie ?
Il faudrait peut-être faire une recherche !

En vérité, Molly est une femme d’aujourd’hui, non « photoshopé », avec des formes. Elle est enveloppée d’« amour » ! Le charme de ce surplus d’« amour » la rend accessible, abordable et facile d’approche. Elle devient séduisante, paraît bien dans sa peau, sans jamais être vulgaire.

« J’aime le motif à pois ! »
Ce choix de couleurs et de motif me donne le pouvoir de mettre de l’humour dans mes œuvres.

Autant mon héroïne peut passer des messages sérieux, revendiquer des droits et l’équité, elle a aussi le vouloir de le faire dans la bonne humeur.
Et pourquoi pas avec l’aide de ces messieurs ? Elle désire le bonheur de tous, femmes comme homme, enfant comme adulte de tous âges.

L’humour est très important pour moi. Pourquoi s’enliser dans le fatalisme ?
Ce n’est pas moi… L’humour est le moyen que j’utilise pour me soustraire de la misère, l’atmosphère se détend, les tensions diminuent, les problèmes s’allègent et l’on se sent mieux.

La vie est digne d’être bien vécue même si elle apporte quantité de faits cocasses et de moments moins rigolos.
Apprendre à apprécier et célébrer la vie, quelle satisfaction !

Et comment mieux laisser un sourire aux lèvres avec un tel choix ?

Elle me fait penser aux années 50, un peu vintage… Betty Grabble, Betty Boop…
J’imagine que sa poitrine et le rouge de sa robe peuvent faire croire que Molly pourrait avoir un certain lien de parenté avec Betty Boop et Betty Grabble, mais n’étant pas familière avec ces personnages, je ne saurais en dire plus.

J’ai toujours aimé la mode des années 50. Ces années où l’élégance, la sobriété et le glamour se rejoignaient. Ce temps d’après-guerre, où les femmes désiraient se réapproprier leur féminité perdue.